Résumé de la recherche préliminaire:
À la suite du projet de 2004 intitulé « Many Paths toward Common Goals » (maintes voies pour des buts communs), le sujet de la sécurité alimentaire a fait surface comme principale priorité pour les populations autochtones vivant hors réserve et en milieu urbain. La sécurité alimentaire se définit par un processus comportant de multiples facettes qui englobent accès à la nourriture, revenu, connaissances, lieu, isolation, communauté, relations de pouvoir et racisme. L’alimentation est également en rapport avec la continuité, le contexte, la communauté et la prise en main quant à la survie physique et au mode de vie sain.
Le film, Wi’kupaltimk (Fête du pardon), se penchera sur les expériences des populations autochtones urbaines demeurant à Kjipuktuk (municipalité régionale de Halifax) dans un contexte historique et culturel. Wi’kupaltimk (Fête du pardon) est un concept absolument fondamental qui reviendra tout au long du film. Pour reprendre les propos de la linguiste Mi’kmaw et aînée, Bernie Francis, « Ce concept porte un aspect sacré prenant la forme du “pardon”. Le sens de Wi’kupaltimk peut recouvrir “se nourrir spirituellement les uns les autres”, car le verbe est réflexif. C’est difficile de traduire le sens en trois mots; on pourrait l’exprimer de cette autre manière : “Fête du pardon où l’on répand gentillesse et compassion” ».
Le film constitue une célébration du long enracinement des peuples Mi’kmaw et autochtones en général dans leur territoire avant la colonisation, ainsi que de l’aspect sacré de la nourriture qui les a soutenus spirituellement, culturellement et physiquement. Tout en se penchant sur bon nombre des problèmes actuels des Autochtones en milieu urbain, tels que pauvreté, isolement et insécurité alimentaire, ce film montre, en définitive, comment ces populations peuvent se connecter de manière respectueuse au milieu urbain en tant que source d’aliments et de remèdes, et comment ils le font effectivement. Ce processus exige de se connecter et se reconnecter au savoir des aînés, à l’importance de la communauté et à l’importance culturelle de la « fête » qui est au cœur de la communauté. Le film sert à montrer comment les Autochtones des milieux urbains cherchent à conserver le savoir traditionnel tout en établissant leur propre souveraineté alimentaire. Un aspect important du projet est de relier les personnes des différentes générations entre elles ainsi qu’avec les détentrices et les détenteurs de leur savoir.
Objectifs de la mission :
Créer un film de 40 à 45 minutes captant les expériences des Autochtones vivant à Kjipuktuk et mettant en évidence ce que signifie, pour les participants, être une personne autochtone de milieu urbain et ce que signifie être membre d’une collectivité urbaine. Une question se pose implicitement : « Qu’est-ce que le traditionalisme urbain et en quoi la souveraineté alimentaire a-t-elle sa place dans le sens que les gens donnent à ce traditionalisme? » Un des principaux buts du projet est de renseigner la population en général sur la croissance de la population autochtone urbaine. Le film se présentera en cinq parties et posera les questions suivantes. Qui sommes-nous? En réponse à cette question, l’on considère ce que signifie être membre d’une communauté autochtone urbaine. Comment en sommes-nous arrivés à cette situation? Dans ce cas-ci, l’on examine la préhistoire, l’histoire et les tournants historiques de la souveraineté alimentaire des peuples autochtones. Que faisons-nous? Pour cette question, l’on examine les diverses manières dont les participants perçoivent leur propre sécurité alimentaire en milieu urbain et aspirent à la trouver. Comment y arriverons-nous? Finalement, la dernière partie illustre des manières dont les populations autochtones urbaines vivant à Kjipuktuk accèdent à leur propre souveraineté alimentaire et comment ils apprennent à adapter leur savoir traditionnel à leur milieu de vie contemporain.
Résumé de la recherche préliminaire: RCAU Atlantique_Wi’kupaltimk Fête du pardon_2016