RCAU Cadre éthique

Avant-propos
Durant les dix dernières années, le monde de la recherche a accueilli à bras ouverts les partenariats avec des Autochtones. Longtemps, les recherches d’universitaires servaient ce groupe ainsi que d’autres groupes de savants.   Les peuples autochtones (Tuhiwai-Smith, 1999; UATF, 2007; Wilson 2008; Kovach, 2009; OFIFC, 2012) ont changé les mentalités en ce qui concerne l’acquisition de connaissances, les protocoles en recherche et en recherche de connaissances (pour le monde universitaire), et ce, à l’avantage réciproque des chercheurs universitaires et de la collectivité autochtone. Le RCAU incarne justement ce changement de paradigme en recherche.
Toute recherche soutenue par le RCAU a comme objectif d’amener un changement tangible dans la communauté. Le Cadre éthique reconnaît l’importance des principes éthiques des communautés par rapport à la recherche. Par ailleurs, ce document n’a pas la prétention d’être une synthèse des nombreux cadres éthiques existants en recherche autochtone.

Introduction
Le RCAU est fondé sur une recherche axée sur la communauté, et ce, depuis sa création. En conséquence, il s’efforce de respecter les cadres éthiques des communautés partenaires de recherche. De plus, l’un des principes fondamentaux du RCAU est que la recherche soit avantageuse pour tous les partenaires. Le Bureau du RCAU a rédigé le Cadre éthique afin de représenter les considérations les plus fréquentes des communautés autochtones en matière d’éthique en recherche, ainsi que pour fournir un moyen qui aidera à s’assurer que tous les partenaires retirent quelque chose de la recherche.

Le projet RCAU est financé en premier lieu par le Conseil de recherches en sciences humaines, qui est soumis à l’Énoncé de politique des trois Conseils : Éthique de la recherche avec des êtres humains (EPTC 2). L’EPTC 2 reconnaît que la recherche auprès des peuples autochtones implique certaines responsabilités, notamment le respect des connaissances et des visions du monde des Autochtones. L’EPTC reconnaît également ce qui suit :

Les savoirs ancestraux sont liés à un espace, relèvent habituellement d’une culture orale et prennent leurs racines dans les expériences de nombreuses générations. Ils dépendent des terres d’une communauté autochtone, de son environnement, de sa région, de sa culture et de sa langue. Les Autochtones décrivent généralement les savoirs ancestraux comme étant holistiques et comme reposant sur le corps, l’esprit, les émotions et l’âme. Ces savoirs peuvent être exprimés par des symboles, dans les arts, au cours de cérémonies et par des gestes quotidiens, dans des histoires, et en particulier, au sein de relations. Toute tradition orale n’est pas ancienne pour autant. Les savoirs ancestraux sont préservés par l’ensemble des membres d’une communauté, quoique certains de ses membres puissent jouer un rôle plus actif dans leur transmission. Il s’agit de préserver ces connaissances créées et transmises par les générations précédentes et de transmettre les innovations et les nouveaux savoirs aux générations qui suivront. Les milieux internationaux ou savants tendent à utiliser les expressions « savoirs ancestraux » et « savoirs autochtones » comme des synonymes.

Le document du Cadre éthique a été créé pour compléter les principes directeurs de l’EPTC 2. On doit également considérer les exigences du comité d’éthique de l’université d’attache du boursier du RCAU ou du comité autochtone d’éthique en recherche.

PDF: RCAU Cadre éthique