Résumé des débuts de la recherche :
Les Inuits du Sud, ceux de la région du NunatuKavut au Labrador, commencent à contester les récits historiques officiels établis par le colonialisme de peuplement de façon à servir les intérêts dominants en ce qui a trait au territoire et à ses populations. Souvent transmis par des marchants, médecins, universitaires et chercheurs, le tableau historique de la vie et de la culture des Inuits du Sud est empreint d’ambivalence et d’incertitude. La majorité des écrits adoptent une perspective occidentale masculine, façonnant une base de connaissances qui a tendance à privilégier et véhiculer un idéal patriarcal. En conséquence, le témoignage des femmes inuites du Sud ainsi que certaines variantes de la vie autochtone sont minimisées voire absentes dans le processus de narration ou de composition.
Les Inuits du Sud vivent aussi dans des centres urbains du territoire du NunatuKavut, tels que Happy Valley-Goose Bay (HVGB) et Labrador City, toutefois, ces récits n’accordent pas autant de valeur aux réalités et expériences des milieux urbains, et l’identité des populations autochtones est parfois compromise ou mise en doute, tant à l’externe qu’à l’interne. Par conséquent, la représentation et la participation des populations urbaines sont minimales en ce qui a trait à la documentation sur la vie et la culture des Inuits du Sud.